Ressources d'histoire des sciences pour l'enseignement secondaire

Personnes référentes :


 
  • Sciences physiques et chimiques : Pierre Teissier (pierre.teissier@univ-nantes.fr), Stéphane Le Gars (stephane.le-gars@ac-nantes.fr), Frédéric Soulu (Frederic.Soulu@univ-nantes.fr)
  • Sciences de la vie et de la terre : Stéphane Tirard (stephane.tirard@univ-nantes.fr), Hervé Ferrière (herve.ferriere@univ-brest.fr), Pierre Savaton (pierre.savaton@unicaen.fr)
  • Mathématiques : Lisa Rougetet (lisa.rougetet@univ-brest.fr), Jenny Boucard (Jenny.Boucard@univ-nantes.fr)
  • Astronomie : Colette Le Lay (Colette.Lelay@univ-nantes.fr), Guy Boistel (guy.boistel@wanadoo.fr), Olivier Sauzereau (sauzereau@wanadoo.fr)

Sites internet fiables à destination des enseignantes et des enseignants de sciences, mathématiques et techniques


Cette liste de sites fiables a été établie en juin 2021 par les membres du Centre François Viète. Actualisée en avril 2022. 

Connaître, comprendre et déconstruire les mythes collectifs en histoire des sciences et des techniques


L’histoire des sciences et des techniques, comme l’histoire politique, regorge de mythes collectifs présentant des situations, personnages, institutions, etc., sous la forme d’images auxquelles adhérer, de leçons à suivre, d’idéaux à incarner. Elle a alors une fonction de cohésion sociale et d’identification à un modèle de société. Ces mythes collectifs sont fabriqués et transmis par des rites et discours commémoratifs, dont font partie les manuels scolaires. Dans Commemorative Practices in Science. Historical Perspectives on the Politics of Collective Memory (Osiris, 1999, vol. 14, p. 30), Pnina Abir-Am et Clark Elliott soulignent que ces rites commémoratifs prennent des formes différentes en fonction des espaces culturels : aux États-Unis, la focalisation porte sur les institutions car elles sont perçues comme une incarnation de “la volonté publique” ; au contraire, en France, est privilégiée “la grandeur personnelle comme substitut républicain” à la figure du roi ou du “sauveur” dans la continuité d’une longue tradition royaliste et chrétienne.

Nous proposons ici d'identifier, de comprendre et de déconstruire certains mythes collectifs courants en histoire des sciences et des techniques. Chacune des fiches ci-dessous (rédigée par un membre du Centre François Viète) procède sur un modèle identique en cinq temps :
  1. énoncé du mythe collectif,
  2. présentation d'une « source primaire » (c’est-à-dire un texte publié par le savant lui-même) en lien avec la situation historique,
  3. interprétation de cette source primaire permettant de déconstruire en partie le mythe collectif/reconstruire le processus historique,
  4. exemples de « sources secondaires » (dues à des philosophes et historiens des sciences et des techniques) permettant de compléter les parties précédentes,
  5. fonctions sociales du mythe collectif.

Ole Rœmer (1644-1710) n’a pas « mesuré la vitesse de la lumière » par Colette Le Lay
Antoine Laurent de Lavoisier n'est pas « le père fondateur de la chimie moderne » par Pierre Teissier
Les scribes mésopotamiens n’ont pas « résolu d’équations du second degré » par Jenny Boucard
L'histoire de l'énergie n'est pas une histoire de « transitions » par Adèle Huguet


 
Mis à jour le 17 avril 2024.
https://cfv.univ-nantes.fr/ressources-pour-lenseignement-secondaire