Laboratoire en lutte

LE CENTRE FRANÇOIS VIÈTE RÉAFFIRME SON OPPOSITION AU PROJET DE LOI DE PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE LA RECHERCHE (LPPR)

Motion du Centre François Viète contre la Loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche, 3 juillet 2020
Suite à la diffusion du projet de Loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche (LPPR), le Centre François Viète souhaite exprimer à nouveau son profond désaccord avec les orientations de la LPPR. Le Centre François Viète déplore que le gouvernement profite de la désorganisation créée par la crise sanitaire dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour imposer une loi dont les orientations ont été unanimement contestées par la communauté savante.
      L’ESR a besoin d’un investissement massif qui passe par la création de postes statutaires de chercheurs, d’enseignants-chercheurs et de personnel d’appui à la recherche et par un équilibre entre financements de la recherche sur projets et crédits de base accordés aux unités de recherche. Les conditions d’octroi très restrictives des financements supplémentaires mis en avant dans le rapport annexe du projet de loi visent à accentuer encore le pilotage politique de la recherche au détriment de l’autonomie des laboratoires et de la collégialité garantie par le Comité national des universités.
      Les demandes formulées depuis des mois par toutes les instances élues doivent être entendues.

Motion votée par le conseil de laboratoire du Centre François Viète, 1er -3 juillet 2020
16 membres : 13 votes pour la motion, 3 membres ne prenant pas part au vote électronique


LE LABORATOIRE EST ÉGALEMENT EN LUTTE, SOLIDAIRE AVEC LE MOUVEMENT SOCIAL EN COURS POUR LA DÉFENSE DES SERVICES PUBLICS ET CONTRE LE PROJET DE LOI PLURIANNUELLE DE LA RECHERCHE :

Le Service Histoire des sciences et des techniques et le conseil de laboratoire du Centre François Viète d’épistémologie et d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Nantes, réunis respectivement le 20 et le 22 janvier 2020, s’inscrivent dans le mouvement social en cours pour la défense des services publics. Ils s’alarment des éléments contenus dans les rapports remis en septembre 2019 pour la construction du projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, qui proposent une précarisation aggravée de l’enseignement supérieur et de la recherche et dans lesquels la concurrence entre chercheurs et institutions est une des valeurs principale avancée. Ils s’opposent aux orientations contenues dans ces rapports :
  • dérogation à la procédure nationale de qualification par le CNU, remise en cause du statut national des enseignants-chercheurs et fin de l’évaluation par les pairs,
  • précarisation des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche via la création de nouveaux contrats précaires (CDI de projet), la suppression du statut de maître de conférences au profit de la mise en place d’un nombre extrêmement réduit de chaires d’excellence selon le principe de tenure-track,
  • fin de la clause d’accord des enseignants-chercheurs pour la modulation de leur service ; fin de la référence aux 192 heures équivalent travaux dirigés et de la rémunération des heures complémentaires,
  • accentuation de la concentration des moyens de la recherche, en raison notamment de l'évaluation des chercheurs et des laboratoires en fonction de critères souvent discutables, aux dépens des crédits récurrents systématiques.
Il est essentiel que les avis de toutes les instances représentatives des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche soient sérieusement pris en compte.

Motion votée à l’unanimité lors de la réunion du service Histoire des sciences et des techniques du 20 janvier 2020.

Motion votée à l’unanimité lors du conseil de laboratoire du Centre François Viète du 22 janvier 2020.

Le comité de rédaction des Cahiers François Viète rejoint le mouvement de lutte initié par plusieurs revues et a voté une motion dans ce sens : En savoir plus.

Mis à jour le 21 septembre 2021.
https://cfv.univ-nantes.fr/laboratoire-en-lutte